Depuis une dizaine d’années, en France, des observatoires de l’ESS ont été co-construits par les Chambres
régionales de l’ESS (CRESS) et le Conseil national des CRESS (CNCRESS). Avec un périmètre statistique stabilisé depuis 2008, entre l’INSEE, les pouvoirs publics et le CNCRESS, la compréhension des dynamiques territoriales de l’ESS est rendue possible à des échelles très fines (du niveau national jusqu’au niveau communal, voir infra communal – quartiers politique de la ville) laissant apparaître de fortes spécificités territoriales.
Certains départements affichent des taux d’emploi dans l’ESS très élevés comme la Lozère (27,9 %) ou la Haute-Loire (18,1 %). Au niveau régional, on observe également de fortes disparités entre les régions Bretagne (14,3 %) ou Pays-de-la-Loire (13,1 %) et la Corse (8,3 %), la Guyane (7,4 %) ou l’Ile-de-France (7,1 %). Les défis méthodologiques dans l’étude du poids et du rôle de l’ESS dans le développement territorial persistent et des travaux sur les facteurs d’implantation géographique des organisations de l’ESS restent à approfondir.
C’est dans ce cadre que la Chaire ESS de Sciences Po Grenoble et le réseau des CRESS (le CNCRESS et les CRESS Provence-Alpes-Côte-D’azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie) ont associé leurs compétences dans le cadre de cette publication portant sur les facteurs d’implantation des entreprises de l’ESS dans les territoires.